Rencontre avec… Adeline Lépine

Les actus

26 juillet

Directrice du 19, Crac et curatrice de l’exposition du collectif Assemble, Blood in the machine

Si l’on vous dit…

Curatrice ? 

On peut dire également commissaire d’exposition ou directrice artistique, mais j’apprécie la notion de “prendre soin” (des œuvres, des artistes, des personnes) contenue dans l'étymologie du terme anglais « curator ».

Une qualité ?

La curiosité : c’est elle qui nous accompagne dans la découverte de nouveaux artistes, de sujets pertinents, des désirs des usagers de nos lieux. Il faut savoir être poreux et faire usage de ses antennes...

Bac à sable ?

Il y a de grandes disparités sociales et économiques sur le territoire de l’agglomération, accentuées en 2020 par la pandémie… et  l’art contemporain fait parfois un peu peur ! Nous souhaitons que le 19, Crac soit un lieu ressources pour les habitants, au même titre qu’une médiathèque par exemple : nous avons une mission de service public. Pour cela, nous imaginons des expositions incorporant des espaces pour faire et expérimenter avec l’objectif de permettre à tout un chacun de contribuer au projet artistique. Ce « label » Bac à sable lancé l’an dernier, symbolise en quelque sorte à la fois l’été et la liberté d’agir.

Le Collectif Assemble ?

Assemble est un collectif britannique d’architectes et d’urbanistes qui a reçu le Turner prize en 2015 pour le réaménagement d’un ancien quartier des docks de Liverpool, fondé sur une démarche participative. J’ai été touchée par la pertinence de leur démarche et les ai sollicités, comme une évidence, pour contribuer à une exposition au 19, Crac dans le cadre de Capitale Française de la Culture.

Trois ?

Un chiffre clé pour l’exposition Blood in the machine, qui comprend trois chapitres, trois temporalités et trois méthodes de travail différentes.

  • Le passé : un travail préalable de recherches sur les archives et objets patrimoniaux du Pays de Montbéliard, dont certains sont présentés in situ, permet de comprendre notre « biorégion » et les origines de son développement humain et économique, de la paysannerie à l’industrie.
  • Le présent : un espace d’ateliers peut être activé et approprié par les publics. Apprendre à broder, à réaliser des cuillères et bols en bois avec les artistes, mais aussi prendre le temps de jouer, lire ou papoter sont autant d’actions permettant de faire vivre le “bac à sable”.
  • Le futur : des temps dédiés à la conversation pour décider comment faire ensemble à l’avenir. Le 24 et 25 août, week-end de clôture de l’exposition, nous invitons chacune et chacun à y participer.

Fil rouge ?

Le bien commun, le patrimoine naturel, le co-apprentissage. Il me semble pertinent que l’art contemporain se frotte aux grands sujets qui le dépassent, et qui nous appartiennent à tous. En 2024, nous aurons abordé la technologie avec Assemble, mais également le pain avec l’exposition Cum Panis, et bientôt les rivières, Jeanne d’Arc et même les loups, qui seront au cœur de notre 3e temps fort de l’année, la double exposition Confluence de Marie Lorenz et La frontière ne dort jamais de Gaëlle Cognée.

 

Blood in the machine une exposition à voir jusqu’au 25 août 2024

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Dernière mise à jour : 26.07.2024

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